L'ACICI est une organisation indépendante, basée à Genève, dont le but est d'aider les pays les moins favorisés à tirer profit du processus de globalisation en général et du système commercial multilatéral en particulier, en les aidant à participer de manière plus active aux travaux et aux négociations de l'OMC et d'autres organisations internationales liées au commerce, basées à Genève.
A qui s'adresse l'ACICI?
Les activités de l'ACICI sont destinées aux représentants à Genève des Pays les moins favorisés (PMF), c'est-à-dire les pays qui traditionnellement ont été peu actifs au sein du système commercial multilatéral et qui souffrent de contraintes tant structurelles qu'institutionnelles dans le domaine du commerce international; ceci recouvre les 49 PMA tels que définis par les Nations Unies, certains pays en développement à faible revenu ainsi que certains pays dont l'économie est en transition. La plupart de ces pays ont des missions de taille réduite et manquent de ressources humaines pour pouvoir suivre de manière étroite le travail des organisations s'occupant du commerce à Genève. En conséquence, leur participation et l'expression de leur point de vue ont été jusqu'ici limitées au sein de ces organisations.
Qui a besoin de l'ACICI?
Les représentants à Genève (ou dans les capitales voisines) qui ont besoin d'une assistance personnalisée à propos des questions commerciales internationales; qui recherchent une information spécifique sur des sujets qui les intéressent; ou qui souhaiteraient discuter de leurs intérêts, préoccupations ou besoins commerciaux avec des partenaires partageant les mêmes vues, de manière informelle. Grâce au service personnalisé de l'ACICI, un diplomate peut se familiariser avec les problèmes commerciaux d'actualité.
Comment est née l'ACICI?
Dans le contexte de l'établissement à Genève de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce, le gouvernement suisse a décidé de financer un programme visant à renforcer la capacité des missions à Genève et dans les capitales voisines des Pays les moins favorisés à mener une diplomatie commerciale plus efficace. Ce projet fait partie de la politique d'assistance de la Suisse aux pays en développement et en transition dans le domaine du commerce.
Qui est derrière l'ACICI?
L'ACICI a été fondée à l'initiative de l'Office fédéral des affaires économiques extérieures (OFAEE), aujourd'hui devenu le Secrétariat d'état à l'économie (SECO), de l'administration fédérale suisse. Elle est actuellement financée exclusivement par le gouvernement suisse. D'autres gouvernements et d'autres organisations de coopération, intéressées à explorer des manières originales et efficaces de promouvoir la participation des Pays les moins favorisés au système commercial multilatéral et à prévenir leur marginalisation croissante, sont de possibles partenaires.
Pourquoi l'ACICI?
Bien qu'il existe d'autres organisations, plus importantes et bien connues, cherchant à promouvoir l'intégration des Pays en développement au système commercial multilatéral, l'ACICI s'est fait une spécialité de s'adresser aux délégués présents à Genève et dans les capitales voisines. Ces diplomates, qui se trouvent en première ligne, sur le champ de bataille du commerce international, ont besoin de réponses rapides et efficaces à leurs besoins individuels. Ce type d'assistance est toutefois difficile à obtenir de la part de grandes organisations, mettant en uvre des programmes à long terme. En tant que petite agence, non-bureaucratique, l'ACICI remplit un rôle que d'autres organisations s'occupant de commerce ne peuvent pas remplir.
Quels sont les services qu'offre l'ACICI?
L'agence propose des Notes de synthèse sur des sujets liés au commerce, à propos desquels les délégués ont besoin d'informations concises et mises à jour (par exemple sur les réunions ministérielles, le commerce électronique, les règles d'origine, les textiles, l'évaluation en douane, etc.). Elle organise des séminaires et des sessions de formation sur des thèmes de première importance pour les diplomates ou à propos desquels des négociations doivent avoir lieu. L'ACICI a déjà organisé (parfois en collaboration avec d'autres institutions) plusieurs séminaires sur les domaines de l'agriculture, des textiles, du commerce électronique ou encore du mécanisme de règlement des différends de l'OMC, toujours dans la perspective des Pays les moins favorisés. En plus de cela, l'ACICI tient régulièrement dans ses locaux des réunions plus informelles, à la participation plus restreinte et ciblée comme par exemple sur la position des pays en transition à la veille d'une Conférence ministérielle ou sur la problématique des Pays les moins avancés engagés dans leur processus d'accession à l'OMC. Plus spécifiquement, quel genre d'assistance personnalisée l'ACICI peut-elle offrir?
· une délégation ne dispose à Genève que d'un seul collaborateur spécialisé dans les questions commerciales, qui doit suivre un grand nombre de réunions auprès des différentes organisations; l'agence peut l'aider à définir ses priorités;
· dans une situation similaire, l'ACICI effectue une analyse sur un thème donné, que le pays en question n'a jusqu'ici pas suivi;
· l'ACICI répond aux requêtes individuelles des pays qui n'ont pas de représentation à Genève, leur permettant ainsi de prendre contact avec les responsables compétents au sein des organisations appropriées, ou de bénéficier de l'assistance technique déjà disponible de la part d'autres organisations;
· un groupe de pays partageant les mêmes préoccupations commerciales souhaite participer à un forum informel, afin de discuter et d'échanger des informations à ce sujet. L'ACICI fournit dans ce cas un lieu de rencontre neutre.
Qui dirige l'ACICI?
L'ACICI est dirigée par le Dr Esperanza Durán, qui dispose d'une expérience étendue dans le domaine du commerce international et du développement. Elle est titulaire d'un M.A et d'un D. Phil., respectivement de Stanford et de St. Antony's College, à Oxford. Outre son activité de recherche et d'enseignement dans ce domaine (notamment au Royal Institute of International Affairs (Chatham House) à Londres, à la London School of Economics, à la Johns Hopkins School of Advanced International Studies (SAIS) à Washington D.C. et au Colegio de Mexico, à Mexico, elle a assumé différentes responsabilités au sein d'organisations internationales ou intergouvernementales, telle que Senior Economist, au Fonds monétaire international et au World Gold Council, ainsi qu'économiste et Country Officer à la Banque mondiale. Elle a également été consultante pour les organismes suivants: CNUCED, SELA, ICVA et a pris part ou présidé des conférences internationales, telles que: Wilton Park, Aspen Institute, International Herald Tribune, Oxford Analytica, CBI, etc.