Quelques images de la séance inaugurale de l'Agence de coopération et d'information pour le commerce international, le 23 février 1998, à Genève.
Mme. Esperanza Durán, Directrice de l'ACICI, M. Yves Berthelot, Directeur Exécutif de la CEE, M. Jean-Denis Belisle, Directeur du Centre du commerce international CNUCED/OMC, M. Vladimir Petrovsky, Directeur général de l'Office des Nations unies à Genève, M. l'Ambassadeur Nicolas Imboden, Délégué suisse aux accords commerciaux, M. Renato Ruggiero, Directeur général de l'OMC, M. Rubens Ricupero, Secrétaire général de la CNUCED, M. l'Ambassadeur William Rossier, Chef de la Mission de la Suisse près l'OMC et l'AELE, M. Jérôme Koechlin, Chef du protocole de la République et Canton de Genève.
MM. Belisle, Berthelot, Mme. Durán, MM. Ricupero, Ruggiero.
L'ACICI a été créée en 1998 sur l'initiative du gouvernement suisse, qui a décidé de financer un programme de renforcement des capacités des pays les moins favorisés afin qu'ils puissent mener une diplomatie commerciale plus efficace. Pour qu'elle soit immédiatement opérationnelle, l'ACICI a été établie en qualité d'association suisse car cette structure, relativement simple au niveau juridique, pouvait être rapidement mise en place. Les résultats montrent que, depuis quatre ans, l'ACICI joue un rôle unique, qu'elle bénéficie d'une solide réputation et que ses services sont de plus en plus demandés.
Un rôle unique
L'ACICI est une petite agence, flexible et accessible. Elle occupe une place spécifique parmi les autres organisations liées au commerce en fournissant aux délégués des réponses ciblées à leurs besoins particuliers. Elle offre également un complément au travail de plus grandes organisations, qu'elle suit de très près.
Une solide réputation
Depuis sa création, l'ACICI s'est bâtie une solide réputation parmi ses bénéficiaires. L'expérience montre qu'elle répond au besoin réel des pays les moins favorisés en matière d'assistance ciblée. L'ACICI est appréciée de ses utilisateurs et de ses partenaires pour son indépendance et pour la qualité de ses informations et de ses analyses.
Une demande croissante de recours aux services de l'ACICI
La demande de recours aux services de l'ACICI est en constante augmentation. Afin d'y répondre, l'Agence cherche à développer ses activités et élargir son financement. Elle prévoit de renforcer ses services actuels et d'en proposer de nouveaux, qui permettraient d'assister les pays dans leur accession à l'OMC, de fournir des informations sur les accords commerciaux régionaux et de collaborer avec des organisations régionales. L'ACICI est toujours exclusivement financée par le gouvernement suisse mais d'autres pays souhaitent également favoriser l'accès des pays les moins favorisés au système commercial international. Cela serait plus facilement réalisable si l'ACICI devenait une OIG.
La réorganisation de l'ACICI : l'Initiative de Doha
Le Dr Esperanza Durán, Directrice de l'ACICI, avec un représentant du Qatar, pendant la quatrième Session de la Conférence ministérielle de l'OMC, Doha, novembre 2001.
M. Hans-Peter Egler, seco.
En 2001, à l'initiative de plusieurs Membres de l'OMC, la Mission suisse a organisé une série de réunions afin d'étudier l'idée de transformer l'ACICI en OIG pour qu'elle puisse mettre à profit ses résultats, continuer son travail et remplir sa mission d'assistance aux pays les moins favorisés dans le futur. La création de l'Unité pour les non-résidents en octobre 2000 a servi de détonateur en montrant la capacité de l'ACICI à fournir des services utiles mais en soulevant également la question du financement limité de l'Agence et de sa gestion optimale. Après avoir débattu du développement de l'ACICI, le groupe a décidé que la Quatrième session de la Conférence ministérielle de l'OMC à Doha était l'occasion pour les parties intéressées de soutenir une initiative pour « examiner la faisabilité de la transformation de l'ACICI en une organisation intergouvernementale ou pour améliorer, par tous autres moyens, la base de l'ACICI, tant en termes financiers que fonctionnels, en tenant compte d'autres organisations et de leurs mandats ».
Le 11 novembre 2001, lors d'une cérémonie organisée dans le cadre de la Conférence ministérielle de l'OMC à Doha, le Ministre suisse de l'économie, M. Pascal Couchepin, a rappelé que d'autres pays souhaitaient renforcer l'initiative suisse qui avait donné naissance à l'ACICI et étaient prêts à apporter leur aide financière et participer à sa gestion. Le Secrétaire d'Etat du Royaume-Uni au développement international, Mme Clare Short, a annoncé une contribution de 2,5 millions de francs suisses pour aider l'ACICI à se transformer en une OIG.
A la fin de la Conférence, 63 signataires, dont 8 OIG, avaient apporté leur soutien à l'Initiative de Doha sur le renforcement des capacités liées au commerce et sur une participation accrue au système commercial international, ainsi qu'à la création d'un Groupe d'étude. Par cet acte, ils ont réaffirmé leur attachement à un système multilatéral global et ont reconnu l'efficacité de l'ACICI et la demande croissante de recours à ses services (pour plus de détails, voir le Rapport sur la réunion et la cérémonie de signature).
Les signataires ont invité le Groupe d'étude à présenter un rapport de situation lors de la Conférence internationale des Nations Unies sur le financement du développement à Monterrey (Mexique), du 18 au 22 mars 2002.
Le Groupe d'étude sur le développement de l'ACICI - Rapport de situation déposé lors la Conférence de Monterrey
Le Ministre de la Mission suisse, M. Didier Chambovey, et l'Ambassadeur Rénald Clérismé, d'Haïti, co-président le Groupe d'étude sur le développement de l'ACICI. Le Royaume-Uni a mis un consultant au service du Groupe d'étude afin de l'assister dans son travail.
Depuis sa mise en place à Doha, le Groupe d'étude s'est régulièrement réuni selon le Plan de travail. Il a étudié plusieurs rapports destinés à l'aider à examiner la faisabilité de la transformation de l'ACICI en une OIG, dont un Plan de développement complet et détaillé. Le Groupe d'étude prend en compte le Programme de travail établi à Doha, selon lequel le renforcement des capacités doit devenir une grande priorité. Ses débats concernent principalement le Plan de développement de l'ACICI, qui envisage une augmentation progressive des activités, du personnel et du budget de l'ACICI pour la période 2002-2005 afin de répondre à ces demandes. En ce qui concerne les activités, il ne recommande pas de changements majeurs, mais propose que les priorités soient établies plus clairement, que les responsabilités du personnel soient réparties de façon plus spécifique et que certaines fonctions soit rationalisées. Le potentiel et la valeur ajoutée de l'ACICI, ainsi que les avantages et les inconvénients liés au statut d'OIG, comprenant notamment l'examen des procédures nécessaires à la transformation de l'ACICI en OIG et des options de financement, ont également été étudiés avec soin.
A l'occasion de la Conférence internationale des Nations Unies sur le financement du développement, qui avait lieu du 18 au 22 mars 2002 à Monterrey, au Mexique, l'ACICI a organisé le 21 mars un événement parallèle, en collaboration avec la Mission de la Suisse près l'OMC à Genève, le Secrétariat d'Etat à l'économie de la Suisse (seco) et le Département fédéral des affaires étrangères à Berne. Pendant cet événement, auquel ont participé des représentants de pays les moins favorisés, de pays industrialisés et d'institutions internationales, les Ministres ont adopté les conclusions du Rapport élaboré par le Groupe d'étude (pour plus de détails, voir le Rapport du Groupe d'étude).
Depuis lors, le Groupe d'étude s'est réuni à Genève afin d'atteindre l'objectif visant à élaborer, d'ici à la fin juin 2002, un accord permettant de transformer l'ACICI en une organisation intergouvernementale.
LACICI se transforme en organisation intergouvernementale
Cérémonie de signature de l'Accord de l'ACICI, 9 décembre 2002, Centre William Rappard
M. J-Denis Bélisle, Directeur exécutif, CCI
S.E. Dr. Rénald Clérismé, Ambassadeur, Haïti, Co-président du Groupe d'étude de l'ACICI
Mme Esperanza Durán, Directrice exécutive, ACICI
M. David Syz, Secrétaire d’Etat à l’économie de la Suisse
Mme Lakshmi Puri, Directrice, Division du commerce international des biens et services, et des produits de base, CNUCED
Des représentants de pays développés et en développement ont signé le 9 décembre, lors dune cérémonie qui s'est tenue 16h30 au Centre William Rappard, siège de lOMC à Genève, un accord qui transformera le statut de lACICI en celui dorganisation intergouvernementale (lAccord de lACICI) et lui assurera une base financière plus large. Le financement initial de 18 millions de francs suisses sera assuré de façon conjointe par sept pays développés et permettra à lACICI de répondre aux demandes de plus en plus nombreuses pour ses services.
La cérémonie de signature a été présidée par M. David Syz, Secrétaire dEtat à léconomie de la Suisse, et S.E. Dr. Rénald Clérismé, Ambassadeur et Représentant permanent dHaïti auprès de lOMC, et co-président du Groupe détude sur le développement de lACICI.
Pourquoi transformer lACICI en organisation intergouvernementale ?
Les difficultés de plus en plus nombreuses auxquelles les pays pauvres doivent faire face en participant aux négociations de lOMC et qui se sont encore accrues depuis la mise en place du Programme de travail de Doha ont entraîné une hausse des demandes pour les services de lACICI. En fournissant une base financière élargie et en mettant en place une structure décisionnelle favorable à la participation de tous, lAccord de lACICI reconnaît le rôle exceptionnel quelle joue et lui donne les bases nécessaires afin quelle puisse répondre de manière plus efficace à ces demandes.
Le futur financement de lACICI
La transformation de lACICI a reçu un appui sans réserve de la part des pays donateurs et son financement pour les cinq prochaines années est garanti par les annonces de contributions, dont la somme totale sélève à CHF 18 millions, du Danemark, de la Finlande, de lIrlande, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Suède et de la Suisse (pour plus de détails, voir lAnnexe 1 de lAccord de lACICI).